Oral
"S'asseoir moins, bouger plus : Impact sur les symptômes de la dépression chez les adultes souffrant d'une maladie mentale grave.
Contexte : Vingt-cinq pour cent de la population mondiale souffrira d'une maladie mentale grave au cours de sa vie. Le remplacement du comportement sédentaire quotidien par l'activité physique peut être fondamental pour promouvoir le bien-être, la santé mentale et la qualité de vie des adultes atteints de maladies mentales graves. Toutefois, les interventions efficaces visant à réduire la sédentarité chez les adultes atteints de maladies mentales graves sont rares.Objectif : évaluer l'impact d'une intervention "s'asseoir moins, bouger plus" sur les symptômes de dépression, la sédentarité et l'activité physique d'adultes atteints de maladie mentale grave dans le cadre de leur réadaptation.Méthodes : Essai clinique randomisé. Des adultes atteints de SMI (39,8 ans) ont été répartis dans un groupe témoin (n=29 ; 74,2% hommes, soins habituels) ou dans un groupe d'intervention (n=31 ; 48,3% hommes ; S'asseoir moins, bouger plus). Dans le cadre de l'intervention (n=16 semaines), des "groupes d'amis" se sont réunis pour des promenades régulières en ville, combinées à des activités sociales et à des exercices individuels à domicile. L'échelle d'évaluation de la dépression de Hamilton (HAM-D) a permis d'évaluer les symptômes dépressifs. ActivPALs™ a évalué le temps quotidien total passé en position assise, le temps passé en position assise sur des périodes de différentes durées, le temps total passé en AP légère et en AP modérée à vigoureuse (APVM). Les tests U de Mann-Whitney ont évalué les différences entre les groupes entre la ligne de base et le suivi à 3 mois.Résultats : 29 adultes atteints de SMI (93%) ont suivi l'intervention (75% ont adhéré aux activités "s'asseoir moins, bouger plus"). Par rapport au groupe témoin, les scores des symptômes dépressifs ont été réduits de 13 à 6,5 (p = 0,003) entre le début et la fin de l'étude, tandis que le temps consacré à l'activité physique et sportive (+11,3 min/jour ; 95% CI 3,7 - 18,9 ; effet de taille 0,64) et le temps sédentaire consacré à de courtes périodes (<20') ont augmenté de manière significative (+40,9 min/jour ; 95% CI 19,5 - 72,3 ; effet de taille 0,78).Conclusions : La réduction de la sédentarité tout au long de la journée peut réduire la gravité des symptômes dépressifs chez les adultes atteints de PMI.Implications pratiques : Les centres de soins de santé mentale gagneraient à intégrer les interventions "s'asseoir moins, bouger plus" dans leurs services de réadaptation.Financement : AGAUR 2015 DI 024.
Auteur de la soumission
Anna Puig-Ribera
Groupe de population
Personnes souffrant de maladies chroniques
Type d'étude
Intervention
Paramètres
Soins de santé