Différences raciales dans les associations entre la composition du mouvement et le bien-être, l'anxiété et la dépression chez les adolescents canadiens

Contexte :
Des différences dans les associations entre les comportements de mouvement et les résultats en matière de santé mentale ont été signalées dans des échantillons de jeunes stratifiés en fonction du sexe et de la race, ce qui suggère une susceptibilité différentielle potentielle chez les jeunes socialement marginalisés.

Objet :
Évaluer quelles combinaisons d'activité physique modérée à vigoureuse (APMV), de temps d'écran et de sommeil sont associées au meilleur et au pire bien-être mental et à la mauvaise santé mentale dans un échantillon d'adolescents, et si les associations diffèrent en fonction de l'identité raciale.

Méthodes :
Les données transversales autodéclarées d'une cohorte 2021-2022 d'élèves canadiens du secondaire comprenaient 15 679 jeunes racialisés, 47 736 jeunes blancs et 4 143 jeunes multiraciaux. Les associations entre la composition des mouvements et l'état de santé mentale et les interactions basées sur la race ont été évaluées par régression. Les combinaisons de comportements pour lesquelles les prédictions se situaient dans les 5% supérieurs ont été considérées comme des compositions "Boucles d'or".

Résultats :
L'âge moyen (SD) était de 14,8 (2,3) ans. La race a modifié de manière significative l'association avec tous les résultats en matière de santé mentale. Les gradients de réponse à la dose montrent que l'association entre la durée du sommeil et la santé mentale est plus forte chez les jeunes Blancs que chez les jeunes racialisés ou multiraciaux. Lorsque le volume d'utilisation des écrans est plus faible, l'association avec la santé mentale est également plus négative chez les jeunes Blancs. Aucune différence majeure entre les groupes raciaux n'a été observée en ce qui concerne le gradient dose-réponse de l'APM. Les compositions "Boucles d'or" étaient similaires dans tous les groupes raciaux et tendaient à favoriser le sommeil et l'APV tout en minimisant l'utilisation de l'écran.

Conclusions :
Les jeunes racialisés semblent tirer moins de bénéfices d'une quantité de sommeil similaire à celle de leurs pairs blancs. On suppose que la qualité du sommeil peut contribuer à cette différence.

Implications pratiques :
La journée entière est importante pour la relation entre le mouvement et les indicateurs de santé. La promotion de la qualité du sommeil, et pas seulement de la quantité, peut être particulièrement importante pour promouvoir la santé dans les communautés racialisées.

Financement :
Les analyses ont été soutenues par un don anonyme au Centre hospitalier pour enfants de l'est de l'Ontario pour développer l'initiative de précision sur la santé mentale des enfants et des adolescents.